Modes de garde : tout ce qu’il faut savoir”, supplément pour les parents du magazine Popi n°385, septembre 2018. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Jean-Louis Cornalba.

Modes de garde : tout ce qu’ il faut savoir

À qui confier bébé ? Assistante maternelle, garde à domicile, crèche municipale, familiale ou parentale ? Le magazine Popi vous aide à choisir parmi ces possibilités… dont il vaut mieux connaître les avantages et les inconvénients avant de s’engager.

À la crèche : grandir aux côtés d’autres enfants

Dans les accueils collectifs, rien à dire sur l’hygiène, la sécurité des locaux, la compétence du personnel. Le partage des microbes est efficace… mais stimule l’immunité, les horaires sont fixes… mais les activités plutôt variées !

La crèche peut être municipale, collective (gérée par une collectivité territoriale, une association, une mutuelle ou une entreprise), ou d’entreprise (réservée aux salariés d’une ou plusieurs entreprises). Aujourd’hui, la plupart des crèches sont des structures “multi-accueil” : elles proposent aussi une halte-garderie (accueil occasionnel).

Modes de garde : tout ce qu’il faut savoir”, supplément pour les parents du magazine Popi n°385, septembre 2018. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Jean-Louis Cornalba.

La microcrèche peut accueillir 10 enfants maximum. Son encadrement est allégé – il n’y a pas forcément de directeur –, et ses locaux sont moins vastes. Cela lui permet une certaine souplesse et, parfois, une plus grande amplitude horaire. Les enfants repèrent facilement les adultes qui s’occuperont d’eux.

La crèche parentale est une structure gérée par une association de parents bénévoles. Sa capacité n’excède pas 25 enfants. L’encadrement est aussi sécurisant qu’en crèche classique (normes, quota de professionnels de la petite enfance). Mais l’implication des parents est exigée : ils donnent de leur temps pour assurer, à tour de rôle, l’accueil, les repas, le ménage, ou tout autre aspect décidé collectivement.

À retenir

Tous ces modes de garde doivent être agréés par la Protection maternelle et infantile (PMI). Le taux d’encadrement est d’1 adulte pour 5 enfants ne sachant pas marcher (ou 8 enfants qui marchent). Autant dire que, même si les enfants s’habituent à la collectivité, cela n’a rien à voir avec la situation d’une classe de maternelle, où il n’est pas rare d’avoir 2 adultes pour 30 enfants… On comprend la fatigue des élèves de petite section !

Modes de garde : tout ce qu’il faut savoir”, supplément pour les parents du magazine Popi n°385, septembre 2018. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Jean-Louis Cornalba.
Chez l’assistant(e) maternel(le) : grandir en tout petit groupe

Les avantages : souplesse, relation privilégiée, rencontre avec d’autres enfants… Mais les parents doivent être prêts à être employeurs, à anticiper les demandes (congés…), à savoir aborder les sujets éventuels qui fâchent.

L’assistante maternelle – ou l’assistant, car il y a aussi quelques hommes  ! – garde les enfants à son domicile. Elle a suivi une formation professionnelle. La PMI détermine le nombre d’enfants de moins de 3 ans qu’elle peut garder, en fonction de son logement et du nombre d’enfants qu’elle a elle-même. S’il y a un Relais des assistants maternels (RAM) à proximité, elle peut s’y rendre régulièrement, avec les enfants qu’elle garde. Là, sous la supervision d’un professionnel, des activités spécifiques sont proposées. Cela évite aussi le huis clos…

La Maison des assistantes maternelles (MAM) est, elle, un lieu partagé par 4 “assmat”, gardant chacune un maximum de 4 enfants. Elles exercent alors leur métier en dehors de leur domicile, dans des locaux souvent plus adaptés, et visés par la PMI. Chaque “assmat” est employée par les parents des enfants qu’elle garde.

Enfin, une crèche familiale emploie des assistantes maternelles qui gardent des enfants à leurs domiciles respectifs. Elles sont encadrées par une direction professionnelle (éducateur de jeunes enfants, puériculteur ou médecin). Les parents sont déchargés du rôle d’employeur.

Modes de garde : tout ce qu’il faut savoir”, supplément pour les parents du magazine Popi n°385, septembre 2018. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Jean-Louis Cornalba.

Garde à domicile : grandir chez soi

Pour les familles qui ont plusieurs enfants, des horaires irréguliers, opter pour la garde à domicile est idéal : pas de déplacements, une souplesse assez grande. Mais avoir quelqu’un chez soi n’est pas forcément simple. Le dialogue, le respect, la précision des attentes – et celle du contrat de travail – sont les clés pour que tout se déroule au mieux.

Tout se passe chez vous : votre enfant est gardé dans son univers familier. Pas besoin de réveiller, ni même d’habiller votre bébé le matin. Les horaires sont souvent plus souples. Selon ce que vous aurez convenu ensemble, la personne peut également préparer les repas dans votre cuisine, et faire un peu d’entretien (lessives, ménage…).

Certaines familles s’arrangent à deux pour partager les frais de garde. La garde partagée s’effectue alors alternativement au domicile de l’une et de l’autre. Bon à savoir : les nounous à domicile ne sont pas tenues d’avoir une formation spécifique – contrairement aux “assmat”. Pour ceux qui ne veulent pas endosser le rôle de “patron”, des entreprises de prestation de services proposent de le faire à votre place : ce sont elles qui emploient la personne.

Modes de garde : tout ce qu’il faut savoir”, supplément pour les parents du magazine Popi n°385, septembre 2018. Texte : Anne Bideault. Illustrations : Jean-Louis Cornalba.

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