La ludothèque, un terrain de jeux à découvrir ! Illustration : Anne Rouquette

La ludothèque, un terrain de jeux à découvrir !

À la rentrée, nous sommes plein de bonnes résolutions ! Et si vous emmeniez votre tout-petit à la ludothèque, un lieu passionnant à découvrir pour le plus grand plaisir des enfants et des parents ? Catherine Watine, ludologue et directrice de l’association “À l’Adresse du Jeu”, vous donne cinq bonnes raisons de courir vous amuser à la ludothèque avec votre tout-petit.

Explorer tout un univers de jeux nouveaux

“La première fois que j’ai emmené Lucie à la ludothèque, elle s’est précipitée vers une Barbie ! J’ai été surprise. Dans mon esprit, ce n’était pas un jouet très intéressant…”, confie Laurence, la maman de Lucie, 2 ans et demi. “Dans une ludothèque, on trouve tous les types de jeux, note Catherine Watine, ludologue et directrice de l’association “À l’Adresse du Jeu”. À la maison, le choix offert à l’enfant est forcément plus réduit : non seulement les jouets coûtent cher et prennent de la place, mais les parents les choisissent aussi en fonction de leurs goûts personnels et de l’idée qu’ils se font d’un “bon” ou d’un “mauvais” jouet.”

Profiter de l’avis des “pros” du jeu !

“Un jour où j’étais avec Martin à la ludothèque, la ludothécaire s’est gentiment approchée de moi et m’a dit : “Votre petit garçon attend juste que vous le regardiez jouer”, raconte Jacques, le papa de Martin, 18 mois. Elle avait dû sentir que je ne savais pas trop comment me comporter, son intervention m’a rassuré.” Les ludothécaires sont en général peu interventionnistes, mais très observatrices. “Le principe, dans une ludothèque, est celui du libre jeu, confirme Catherine Watine. Mais nous pouvons mettre en scène des jouets pour donner envie aux enfants de les essayer, et pour stimuler leur imaginaire : en commençant, par exemple, une construction sur une table.”

Partager un beau moment avec votre tout-petit…

À la ludothèque, les téléphones portables des parents restent muets au fond du sac ou de la poche. Et ouste, tablettes et ordinateurs ! Un contexte idéal pour ne pas être dérangé ou happé par les urgences de la vie, et se consacrer ainsi entièrement à son enfant. “Quand nous rentrons de la ludothèque, Lucie est en général très calme, sourit Laurence. Elle ne me sollicite pas, ne se met pas en colère. Comme si elle avait eu son content d’attention !” Pour Catherine Watine, le temps passé à la ludothèque est un “vrai moment de décompression, autant pour l’enfant que pour son parent”.

Rencontrer d’autres enfants

Pour les tout-petits qui ne fréquentent ni la crèche, ni l’école, la ludothèque peut constituer un formidable théâtre de socialisation. Les différents espaces organisés en fonction des stades de développement de l’enfant ne sont pas séparés par des cloisons : les interactions entre les petits sont ainsi facilitées. “Martin aime beaucoup regarder les plus grands en train de jouer. Il les dévore des yeux et cherche souvent à les imiter !”, s’amuse Jacques. Si les frictions sont inévitables entre les enfants qui ont encore des difficultés à jouer ensemble, cela se règle en général bien vite. Évidemment, la voiture avec laquelle joue le petit copain est toujours plus attractive que la même voiture posée sur l’étagère ! “Mais lorsque nous expliquons aux enfants qu’ici, les jouets sont à tout le monde, les bonnes habitudes se prennent très vite”, explique Catherine Watine.

Tester avant d’acheter

Vous avez repéré un jeu, mais vous hésitez encore à l’acheter à votre tout-petit ? La ludothèque est l’endroit idéal pour tester un jeu en grandeur nature. Vous pouvez ainsi vous assurer qu’il lui plaît vraiment et qu’il est adapté. Et si vous manquez d’inspiration, les idées sont là, sous vos yeux : “En voyant Lucie, à la ludothèque, jouer avec passion à la marchande, j’ai décidé de lui acheter des fruits et des légumes miniatures et une petite caisse enregistreuse, raconte ainsi Laurence. En ce moment, c’est son jeu préféré !”

”La ludothèque, un terrain de jeux à découvrir”, extrait du supplément pour les parents du magazine Popi n°367, mars 2017 – Texte : Isabelle Gravillon – Illustration : Anne Rouquette.

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